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Les défis environnementaux du bâti hospitaliers

À propos de

Le 7 octobre 2021, le 3ème congrès AFTSH, intitulé Les défis environnementaux du bâti hospitaliers horizon 2030 – 2050 a eu lieu au Bois du Casier à Marcinelle. Ce fut un grand succès pour l’organisation, non seulement en raison de l'affluence mais aussi de la qualité des présentations et des discours évoqués lors des pauses networking. VK architects+engineers était présent.

C’est bien, ces frustrations. Ça nous poussera à faire autrement, j’en suis convaincue.

Milena Bruyninckx

project engineer sustainable design, VK architects+engineers

Faible incidence
Architecture
Conception durable

par dr. ir. arch. Milena Bruyninckx, project engineer Sustainable Design

Parmi les différents orateurs, ir. arch. Simon Ossieur a présenté le projet UZ Gent avec la collaboration de monsieur Geert De Waele, facility manager UZ Gent et moi-même, j’ai eu l’opportunité de partager les résultats de mon doctorat « Towards a sustainability assessment of hospital buildings in Flanders ».

Le matinée a débuté avec les présentations s’orientant vers les faits déjà bien connus : le parc immobilier ancien et inefficace en Belgique, les taux de rénovations inférieur à 1% (alors qu’il est nécessaire d’atteindre au moins les 3% - un défi majeur), les nouvelles directives européennes pour accélérer la transition énergétique, la stratégie RENOLUTION à Bruxelles, les différents outils disponibles pour les rénovations, la stratégie wallonne pour la rénovation des bâtiments (Walloreno), etc. Important est que le Green Deal Européen nous pousse à réduire de plus de 50% nos émissions de CO2 d’ici 2030 et qu’il faut rénover tous nos bâtiments publics et que nos entreprises de plus de 500 personnes devrons intégrer une bilan carbone dans leur rapport annuel. Nous allons transiter vers une économie circulaire et l’échelle d’efforts sera le plus haut pour tous les hôpitaux !

Vers midi, nous nous sommes concentrés plus spécifiquement sur ce qu’il se passe au nord du pays, avec la nouvelle certification de VIPA obligatoire en Flandre pour les subsides des projets de soins de santé (GRO Addendum), le projet UZ Gent, ainsi que sur la question si la neutralité carbone dans le secteur des soins de santé n’est pas une utopie, mais une réalité si bien intégré à temps dans les nouveaux projets, donc maintenant. L’après-midi a été réservé aux résultats concrets des impacts environnementaux d’un bâtiment hospitalier, les émissions CO2 attribuées à l’approvisionnement des consommables pour soigner les patients, et une nouvelle manière d’établir des critères d’attributions et conditions d’exécution pour des achats publics plus durable pour les institutions de soins de santé ( https://achatspublicsdurables.... / ).

S’approchant à la fin du congrès, nous avons eu le plaisir d’entendre un médecin obstétricien gynécologue nous rappeler de la partie bien-être humain qui est mis en danger avec l’exposition permanente aux perturbateurs endocriniens qui ont des conséquences graves pour notre santé, ces dernières étant transmises d’une génération à l’autre. Et pour finir, nous avons jeté un coup d’œil sur ce qui est déjà mis en place en France pour un travail collaboratif afin de trouver les solutions pour plus de durabilité dans les soins de santé (Primum non nocere).

Bien qu’il soit condensé en une journée, avec 13 orateurs de différentes professions, le congrès AFTSH bouillait d’échanges d’informations, de questions lancées et relancées, de remarques vis-à-vis un manque claire de vision sur comment atteindre les objectifs pour 2030 et 2050, de recherches existantes (ou plutôt les remarques d’absence de ces dernières). Faut-il humidifier/déshumidifier l’air dans un hôpital ? Est-ce nécessaire de faire tourner les techniques spéciales en permanence ? Quel est le benchmark pour un bâtiment hospitalier en termes d’impacts environnementaux ? Comment diminuer la consommation de l’électricité dans un hôpital avec l’équipement médical qui ne cesse pas d’évoluer et de continuer à être énergivore ? Peut-on mettre ces exigences dans les cahiers des charges d’approvisionnement pour les hôpitaux ? Quel type d’épuration des effluents utiliser dans un hôpital ? Quels matériaux de construction utiliser dans un hôpital pour le bien-être et la santé humaine ? J’ai l’impression que l’on fait des rénovations par-ci par-là sans savoir vers où nous allons. Chacun travail dans son coin, mais quand va-t-on se mettre tous (tous les stakeholders) autour de la table pour ensemble résoudre ce problème ?

Ce ne fut qu’une liste infime de questions qui ont été posées. À la fin de la journée, j’avais l’impression qu’une certaine frustration s’était installée chez les gens. La mi-conclusion faisait peur : nous n’allons pas atteindre les objectifs pour 2030 ! Et puis, comment y arriver vraiment quand il n’y a pas de normes, de standards, de lois qui fixe le nombre exact d’émissions de CO2 à ne pas dépasser dans l’entièreté du secteur des soins de santé ? L’autre frustration qui a vu le jour : La Belgique est en retard par rapport au pays qui nous entourent. Nous avons 10 ans pour arriver à atteindre les objectifs 2030. Faux ! Nous n’avons plus que 8 ans et toujours sont construits des bâtiments hospitaliers pas suffisamment prêts pour ce qui nous attend dans le futur.

C’est bien, ces frustrations. Ça nous poussera à faire autrement, j’en suis convaincue.

Le changement ne viendra pas si nous attendons une autre personne ou un autre moment. Nous sommes ceux que nous attendons. Nous sommes le changement que nous recherchons. Primum non nocere.

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